Grand Prix de Monaco Historique

Le week-end dernier, soit deux semaines avant le Grand Prix de Monaco de Formula1, la Principauté a servi de cadre prestigieux à la 6ème édition du Grand Prix de Monaco Historique, événement unique en son genre sur la scène internationale des compétitions réservées aux bolides du temps d'avant, dont les monoplaces de Formula1.

Et parmi l'impressionnante délégation belge (avec notamment Jacky Ickx Directeur de Course et Marc Duez Directeur de Course Adjoint), on retrouvait Jean-Michel Martin, dont l'Ensign MN177 était engagée dans la Série G, qui regroupe les Formula1 de 3 litres de cylindrée, ayant évolué en Grands Prix entre 1975 et 1978.

Pour le quadruple vainqueur des 24 Heures de Francorchamps, il s'agissait avant tout de concrétiser un rêve de gosse. "Quel pilote n'a pas imaginé se retrouver un jour dans les rues de Monaco au volant d'une F1?", explique Jean-Michel Martin. "Un rêve que j'ai toujours voulu concrétiser, et que la mise sur pied de ce Grand Prix de Monaco Historique rend possible. Je me suis donc retrouvé au volant de l'Ensign sur ce célèbre circuit, qui représente d'ailleurs un compromis intéressant, avec des parties très rapides, une sortie du tunnel à plus de 260 km/h, mais aussi des freinages puissants dans des épingles abordées en première! Comme j'avais été retenu pour Monaco, je m'étais rendu au Mugello, en Italie, en guise d'entraînement, pour prendre part à une manche des Masters Series, que j'ai d'ailleurs remportée."

A l'issue des deux séances d'essais qualificatifs, le pilote belge se plaçait sur la 2ème ligne sur la grille de départ, auteur du 3ème meilleur chrono absolu. "Il y avait 35 concurrents lors des essais, dont 32 ont participé à la course", poursuit Jean-Michel. "Ce qui signifie qu'il y a tout le temps du monde sur la piste. J'ai été gêné par le trafic durant les essais, jusqu'au moment où j'ai pu effectuer un tour plus ou moins clair. Avec ce 3ème temps en guise de résultat."

Le départ de la course étant arrêté – une première pour Martin au volant de l'Ensign F1 -, Jean-Michel laissait filer le Monégasque Jean-Pierre Richelmi, au volant d'une autre Ensign. Mais le Belge réagissait, et repassait son adversaire à Mirabeau ! De retour au 3ème rang, il devait ensuite résister aux assauts tonitruants du Japonais Katsuoki Kubota (Williams), qui finissait par trouver l'ouverture. "Mais je suis resté dans son sillage", commente le pilote de l'Ensign rouge, "et il a fini par tirer tout droit à la Rascasse. A deux tours de l'arrivée, je retrouvais la 3ème place, et la possibilité d'être reçu par le Prince Albert sur le podium. J'ai dès lors assuré le résultat. Me retrouver sur le podium d'une course de F1 à Monaco, c'est fantastique ! Le genre d'expérience que je ne suis pas prêt d'oublier. En terme de pilotage, cela manquait à ma carrière."

On notera encore l'excellente 7ème place de Christophe D'Ansembourg, au volant d'une McLaren M26, tandis que d'autres Belges (Michel Wanty, Paul Grant, Stanislas De Sadeleer) ont également défendu les couleurs de la Belgique dans d'autres séries de ce Grand Prix de Monaco Historique.

Quant à Jean-Michel Martin, il retrouvera le volant de son Ensign MN177 lors de la manche des Masters Series disputée dans le cadre des 6 Heures de Spa, au mois de septembre prochain. Une excursion vers le Nürburgring, au mois d'août, dans le cadre de cette même compétition, figure également au programme. Avec une victoire au Mugello et un podium à Monaco, pas de doute, Jean-Michel Martin n'est pas encore prêt à raccrocher le casque.

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